Noolithic : Le Blog

De la gastronomie à la défense de la biodiversité ?

Les "grandes toques" puisent leur inspiration dans la variété et la qualité des ingrédients naturels mis à leur disposition par la biodiversité : Viandes, poissons, légumes, fruits, arômes, etc. Sans compter les nombreux micro organismes indispensables à l'élaboration de certains mets ou  boissons. (A t'on fait l'inventaire exhaustif des micro organismes impliqué dans l'arôme d'un grand vin ?). Cette inspiration, cette créativité des grands chefs, fait partie intégrante du patrimoine culturel des nations. Elles sont pourtant menacées par la dégradation des écosystèmes. Directement, par la disparition de certaines espèces animales ou végétales, et indirectement, par la menace qui pèse sur les "services écologiques" qui par exemple régulent les microclimats ou assurent la fertilité des sols, et donnent leur caractère propre à chaque terroir.

C'est aussi à la table des grands chefs que se retrouvent tous les grands décideurs économiques et politiques de la planète. Quel meilleur endroit pour les sensibiliser et faire passer quelques messages clés ?

La forme reste à trouver, mais associer les grands chefs cuisiniers à une campagne de sensibilisation des acteurs clés de l'économie et de la politique, pourquoi pas ?

Je lance l'idée, reprenez là !
(Surtout si vous comptez dans vos relations un grand cuisinier ou un critique gastronomique.)

A quand : "L'appel de Paris des grandes toques en faveur de la biodiversité" ?

Compléments et rappel

Maladies infectieuses tropicales

Je vous avais promis il y a quelques jours de vous parler un peu plus de l'innovation, et pas seulement sur le plan technologique, dans la lutte contre le paludisme et les autres maladies infectieuses tropicales. C'est fait, mais pas sur ce blog. Je vous invite à prendre connaissance de la note que j'ai postée sur le Biotechblog à ce sujet.

OGM, politique et gouvernance

Puisqu'il a beaucoup été question de la gouvernance des biotechnologies à Biovision, et sur mon blog ces derniers jours, je vous invite à découvrir les conclusions du rapport Ménard (UMP), sur ce sujet.

L'article sur "Le bulletin des agriculteurs" (Québec)
L'article du "Figaro"
Le site interministériel sur les OGM
L'information à sa source : Le rapport Ménard

Rappel : Je cherche un emploi

Peut être que parmi les lecteurs de ce blog se trouve mon futur employeur, un futur client (je ne suis pas fermé à l'idée d'intervenir en pluri-actif), ou simplement quelqu'un qui aura un bon "tuyau" ou un conseil à me donner.

Quelques mots clés : Projet, réseau, intelligence collective, animation, communication, synergies,  management de la qualité, management environnemental, gouvernance, développement durable, RSE.

Quelques pistes pour vous aider à décrypter mon "offre de service" :

Ma thèse de Mastère Spécialisé : "Biotechnologies et Développement Durable"
Dans "Vivant Info" : "Des biotechnologies socialement responsables ?"
Mon CV
Quelques pistes

Une idée comme ça, en passant : Offrez vous un responsable qualité, et pour le même prix vous aurez aussi un chargé de mission développement durable ! (ou l'inverse, comme vous voulez)

Pour me contacter, ou obtenir les coordonnées de personnes susceptibles de vous dire ce que j'ai pu réaliser pour leur organisme : Envoyez moi un courriel, ou appelez moi au 06 83 55 66 25.

Et Dieu (ou l'humain) dans tout ça ?

C’est un véritable petit trésor d’intelligence, de lucidité et d’originalité que je voudrais vous faire découvrir aujourd’hui. (Que j’ai moi-même découvert dans l’édito de la lettre n°62 du site Info-veille-biotech, où il y a beaucoup d’autres merveilles à découvrir, notamment un lien vers une interview édifiante de Jean Ziegler).

Didier long, un ancien moine bénédictin devenu consultant et dirigeant d’entreprise, a sur l’entreprise le regard forcément neuf de quelqu’un venu d’un univers qui lui est radicalement étranger. L’interview publiée par le Journal du Management est tellement dense, que je voudrais pouvoir vous en citer presque chaque phrase. Mais il vaut mieux que vous le lisiez vous-même. Prenez votre temps, pour une fois. Ce texte ne s’accomode pas d’une lecture rapide ou en diagonale, comme on le fait trop souvent.

Il y est question bien sûr de l’entreprise, dont on pourrait attendre qu’elle soit un lieu d’intégration, de création de lien social, alors qu’elle n’est plus, bien souvent hélas, qu’un lieu où on a peur de l’autre, de l’échec, de soi même. Les raisons de tout cela : La faiblesse de l’engagement, à tous les niveaux, le manque de leadership, de confiance, le refus du risque, l’absence de solidarité et de transmission des savoirs. Résultat : l'originalité n'étant plus valorisée (Il vaut mieux se faire couleur des murs), l'entreprise ne sait plus innover.

Comment en sortir : Revenir au fondamentaux de l’entreprise, qui avant d’être constituée seulement de compétences (des « skills » comme on dit en langage consultant), l’est avant tout de femmes et de hommes au service d’un projet commun.

Didier long a aussi son avis, original et percutant, sur le développement durable, la responsabilité sociale des entreprises, et la nécessaire refondation d’un capitalisme bien mal en point, en train de s’autodétruire parce qu’il se caricature lui-même, et qui aujourd’hui n’est plus porteur d’aucun projet de société.

Qu’ajouter de plus ? Rien. Lisez l’article.

Appel à propositions de recherche : "Politiques territoriales et développement durable"

L'objectif de ce programme de recherche est d'accroître les connaissances relatives aux enjeux que pose l'application de la notion de développement durable aux responsables des politiques  territoriales. Dans un contexte caractérisé par un fourmillement d'initiatives locales en matière de développement durable, le programme de recherche vise à mobiliser les milieux de la recherche sur une problématique encore floue et pour laquelle les acteurs sont en attentes de retours critiques, méthodologiques, ou prospectifs. En termes d'espace, le programme s'intéresse tant aux territoires ruraux, semi-urbains qu'urbains.

En savoir plus
Télécharger directement l'appel à propositions (pdf - 12 pages)
         

L.I.F.E. : Un instrument pour le financement de vos projets

L.I.F.E. (L'Instrument Financier pour l'Environnement), est un programme de financement européen dont l'objectif est de soutenir le déploiement de la politique européenne sur l'environnement et le développement durable.

Trois volets de ce programme peuvent  contribuer  au financement de vos projets :

• LIFE Nature finance des actions de conservation de la nature dans le cadre de la mise en œuvre des directives « Oiseaux » et « Habitats » et en particulier du réseau « Natura 2000 »

• LIFE Environnement finance des actions de démonstration, à caractère innovant, dans les domaines de l’aménagement du territoire (environnement urbain, qualité de l’air, réduction du bruit, etc.), de la gestion de l’eau et des déchets, de la réduction de l’impact des activités économiques et de la politique intégrée des produits.

• LIFE Pays tiers finance la mise en œuvre des politiques et programmes d’actions en matière d’environnement dans certains pays riverains de la Mer Méditerranée et de la Mer Baltique.

Pour en savoir plus, vous pouvez visiter :

• Le compte rendu d'une réunion d'information organisée à Rennes par Euro Info Bretagne (Plusieurs documents attachés donnent des exemples éclairants, même si vous n'êtes pas breton !)
• La page consacrée sur le site du MEDD aux financements européens pour l'environnement,
• La page du programme LIFE (en anglais), et notamment les actualités du programme

Enfin, pour croiser les infos, je vous rappelle quelques notes sur :

• Le réseau FONA
• Deux concours pour le financement de l'innovation
• L'aide ministérielle pour les "emplois de l'écologies"
• Mon projet professionnel

FONA : Réseau de recherche et d'innovation pour le développement durable

FONA est une initiative du ministère allemand de la recherche. Depuis le mois de mars, le site internet du programme FoNA est entièrement accessible en anglais et a été concu comme une plate-forme internationale.

Son objectif est de mettre en relation tous les acteurs de ce secteur de facon à créer un véritable réseau de partage de connaissances et de documentations. Il est donc possible de s'y enregistrer comme acteur du developpement durable pour y partager des services et des informations.
(http://www.fona.de/eng/Registration). Pour Noolithic, c'est fait !

Contacts :
- Dr. Guenter Reuscher, Future Technologies Division of VDI
Technologiezentrum GmbH, Graf-Recke-Strasse 84, D-40239 Duesseldorf,
Tel: +49 211 62 14 688, E-Mail: [email protected]
Sources : Depeche idw, Communique de presse de "Future Technologies Division of VDI Technologiezentrum GmbH", 10/03/2005
(Merci, Frédérique pour l'info)

Qualité et développement durable

Le rapprochement pourra sembler étrange à certains, il n’est pourtant pas si incongru. L’objectif d’une démarche qualité, c’est d’abord de maîtriser les processus de l’organisme, afin de pouvoir garantir la qualité du produit ou du service, et donc la satisfaction du client. Processus et client sont d’ailleurs les deux mots clés de la nouvelle révision (2000) de la famille des normes ISO 9000 (ISO 9001 et ISO 9004).

La norme ISO 9004 apporte la notion de « partie intéressée », reconnaissant ainsi l’existence d’autres clients, ou « porteurs d’enjeux » (Traduction littérale de « stakeholder »), que ceux qui achètent des produits ou des prestations. Encourageant l’entreprise à viser une performance durable, la norme ISO 9004 met clairement en évidence l’importance de la motivation du personnel, de sa sécurité et de son « bien être » au travail. Elle l’invite aussi à faire un travail de recensement de ses autres parties intéressées, comme les riverains, collectivités, bailleurs et fournisseurs, et à formaliser un dialogue avec elles.

Parmi les parties intéressées de l’entreprise, beaucoup sont sensibles aux impacts sociaux et environnementaux des activités ou des produits. Viser une performance durable nécessite donc de prendre en compte leurs attentes dans ces domaines, en effectuant une veille active (notamment, mais pas seulement, sur la réglementation). Il faut aussi conduire les actions nécessaires pour une meilleure maîtrise des impacts, et mesurer périodiquement l’efficacité des actions engagées. La mesure de l’efficacité doit permettre la mise en œuvre d’une démarche d’amélioration continue.

On retrouve là la base de toute démarche qualité, la fameuse roue PDCA (Plan, Do, Check, Act), ou roue de Deming. Cette approche est aussi celle de la norme ISO 14001, concernant le management environnemental, et celle de la norme OHSAS 18001, relative au management de la santé et de sécurité au travail.

C’est aussi l’approche retenue par le guide de travail SD 21000, qui comme son nom l’indique ne propose pas une approche normative, mais un guide pour les entreprises désireuses d’implémenter des pratiques de développement durable, notamment par la mise en œuvre d’une démarche de responsabilité sociale et environnementale.

Ces normes ou guides ont tous en commun, bien que leurs ambitions varient, de reposer sur les 8 principes fondamentaux du management de la qualité, que pour mémoire je rappelle ici :

1. L’écoute du client (et des parties intéressées)
2. L’engagement de la direction (Leadership)
3. L’implication de tous
4. L’approche processus
5. L’approche système (Globale)
6. L’amélioration continue
7. La prise de décision fondée sur des éléments factuels
8. L’établissement de relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs

 Vous voyez quelques rapprochements avec les principes de Rio ? Bravo !
(Mais de ça, je reparlerai plus en détail un peu plus tard)

Du développement durable comme nouveau levier pour l'innovation

Source : Anvar - Merci, Frédérique, pour l'info.

Et si on arrêtait de penser uniquement en termes de contraintes, pour pouvoir mieux discerner les opportunités ?

Chefs d'entreprises, deux concours vous donnent aujourd'hui l'occasion de vous lancer :

1/ Prix : Entreprises et Environnement 2005
Clôture : 9 septembre 2005

Les "Prix entreprises et environnement 2005" du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, organisés par l'ACFCI (Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie) récompensent des entreprises qui ont engagé des démarches environnementales particulièrement performantes en vue de maîtriser et de réduire les impacts de leurs activités et/ou de leurs produits et services sur l’environnement.

2 catégories sont proposées aux entreprises :
- Prix du management environnemental pour le développement durable
- Prix de l’écoproduit pour le développement durable
C’est un concours national, ouvert à toutes les entreprises du pays, grandes et petites, de tous secteurs d’activité. Etape française d’une compétition européenne, les meilleurs dossiers 2004 et 2005 seront transmis à la Commission européenne pour participer aux European Business Awards for the Environment 2006.

Date limite de dépôt des dossiers de candidature : le 9 septembre 2005.
Trois entreprises, en moyenne, sont récompensées par catégorie.
Les lauréats sont sélectionnés par un jury constitué de lauréats des éditions précédentes, de représentant d’institutions, d’industriels, d’associations et de journalistes de la presse spécialisée.
Les principaux critères de sélection sont le caractère innovant, les gains environnementaux, les bénéfices sociaux et la viabilité économique du produit ou de la démarche, son effet d'entraînement et l’engagement de l’entreprise en faveur de l’environnement et du développement durable.

La remise des Prix aura lieu au Salon Pollutec Paris 2005, entre le 29 novembre et le 2 décembre 2005.

Pour en savoir plus : le site de l’événement (formulaires de candidature)
Contact : ACFCI - Jan-Erik Starlander - [email protected] - Tél. : 01 40 69 39 05

2/ Concours de l'entreprise innovante et du développement durable
Clôture : 30 avril 2005

Organisé par la Jeune chambre économique de Paris (JCEP), ce concours a pour objet de repérer et valoriser les entreprises, organismes, collectivités, associations et individus qui ont mené à bien un projet innovant et ayant trait au développement durable.
Quatre catégories d'actions seront primées : individuel (respect des personnes), communautaire (entreprise dans la Cité et respect de l’environnement), international, business–affaires.

Date limite de dépot des dossiers : 30 avril 2005.
La soirée de remise des Prix aura lieu mi-juin 2005.

Pour en savoir plus : le site de la JCEP (dossier de candidature)
Contact : JCEP - Olivia Christmann - Tél. : 06 08 26 17 24

A lire aussi sur ce site :

- Aide ministérielle pour les emplois de l'écologie
- Projet professionnel

Invitation aux journées du KM

L’AMASE, Association des Anciens des Mastères Spécialisés de l’ESIM, vous invite à assister aux journées de formation sur le thème du Knowledge Management, organisées en collaboration avec le CIMED, Centre Innovation et Management Euroméditerranéen pour le Développement.

Ces journées, qui s’inscrivent dans le cadre des Mastères Spécialisés en ‘Intelligence Compétitive et Management des Connaissances’ et ‘e-technologies & e-services’, sont ouvertes au public à l’occasion d’une action de sensibilisation au Knowledge Management et se dérouleront à la Maison du Développement Industriel, au coeur du Technopôle de Château Gombert.

• "Outils et Technologies du Knowledge Management"
  Gilles Balmisse (KnowledgeConsult) le 24 mars 2005
• "KM : transformer l’entreprise par les connaissances"
  Richard Collin (ICCE & AFNeT) le 31 mars 2005
• "Capital humain et compétences collectives"
  François Astorg (Cognito) le 5 avril 2005

Le nombre de participants est limité. Si vous souhaitez assister à une ou plusieurs de ces journées, merci de confirmer votre présence avant le 20/03/05 :

• 
  par téléphone au secrétariat du CIMED au 04.91.05.44.74
• par mail à [email protected]

Fichiers joints :
InvitationJourneesKM.pdf
FormulaireConfirmationJourneesKM.doc

Une passerelle pour un monde en perspective :
Le CIMED est le Centre de Compétences de la Direction de l’Innovation et du Développement de la CCI Marseille Provence. Centré sur la compétitivité des entreprises, l’attractivité et le Développement Durable des territoires par la création de valeur en PACA et sur le pourtour méditerranéen, le CIMED est spécialisé dans la conception et la mise en oeuvre de programmes de formation, certifiants ou diplômants, à destination des entreprises, des cadres salariés, cadres en
réorientation et des jeunes diplômés de l’Enseignement Supérieur.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.cime-marseille.com

Vers l'intelligence collective ?

Dans un petit livre percutant, efficace et parfois drôle (Les mensonges de l’économie – Grasset / 2004), John Kenneth Galbraith démontre comment notre société a évolué vers le contraire de l’intelligence collective, à travers la construction d’un mensonge collectif ou chacun dénie la réalité au profit d’une virtualité plus flatteuse. Bien sûr, dans ce nouvel imaginaire, il n’y a nulle place pour la responsabilité, donc pas de remise en question possible.

La tendance « normale » de tout groupe humain n’est généralement pas d’évoluer vers l’intelligence collective. C’est même mesurable expérimentalement. Constituez des groupes d’effectif croissant (1, 2, 3, etc.). Soumettez leur un problème relativement ardu dont la résolution nécessite créativité et coopération, et regardez ce qui se passe sans intervenir. L’efficacité du groupe, à partir de 2 personnes, devrait d’abord croître, puis rapidement stagner et finalement décroître à mesure que l’effectif augmente. Vers 10 personnes, parfois bien avant, des tensions se créent, des rivalités apparaissent, qui nuisent à l’efficacité globale du groupe.

Ce qui est vrai des groupes humains, l’est aussi à l’échelle des organisations, où on observe que la coopération entre organismes publics et privés, n’est pas chose aisée, et où la difficulté croît avec le nombre d’intervenants.

Pourtant, ce phénomène n’est pas une fatalité.

Si dans le même livre, John Kenneth Galbraith voit dans l’adoption généralisée du terme « management », un choix sémantique visant à masquer la réalité de la bureaucratie d’entreprise, je proposerais, pour être un petit peu plus optimiste, de mesurer l’efficacité d’une organisation sur un axe allant de la « bureaucratie » à « l’intelligence collective ». De la qualité du management – du travail des managers – dépendra la position de l’organisme sur cet axe.

Le but de l’intelligence collective, c’est d’arriver à ce que la compétence de la collectivité soit supérieure à la somme des compétences des individus ou des organismes qui la compose. Ce qui repose sur l’acceptation d’un but commun, d’un intérêt général bien compris et accepté. C’est ce que le langage populaire appelle tout simplement « travailler en bonne intelligence ».

L’intelligence collective repose sur la gouvernance, elle-même reposant sur la mise en œuvre d’outils, de processus et de méthodes de travail bien précises.

Bref, l’intelligence collective se « manage ».