On se souvient des "costs killers", ces managers hyperactifs - et pour certains hypermédiatisés - des années 80 et 90. Ces grands professionnels, efficaces et talentueux, ont connus l'apogée de leur gloire dans une société dont le maitre étalon, la valeur à l'aune de laquelle tout était jaugé, s'appelait l'argent, le KF, le K€, ou mieux, le MF ou le M€. Leur talent incomparable pour redresser les entreprises en difficulté, en taillant dans leurs coûts et en particulier dans leur masse salariale, a dans certains cas eu des résultats surprenants, transformant des "canards boiteux" en bêtes de courses.
Dans d'autres cas, au pire, on vendait par appartement et on retirait ses marrons du feu avant qu'il soit trop tard.
Les centaines, milliers voire dizaines de milliers d'emplois supprimés lors de ces "redressements" ne les ont apparemment pas empêché de dormir. Ou alors ça ne se voyait pas trop.
Les "costs killers" sont encore actifs, même s’ils sont moins valorisés (en termes d'estime publique), et moins visibles.
Mais aujourd'hui, alors qu'ils ont pour l'essentiel accompli leur "mission", peut être que le moment est venu de passer à d'autres priorités, et à une autre génération de managers, pour relever d'autres défis. (Sans exclure que certains "costs killers" puissent évoluer, leur énergie et leurs compétences pouvant être utilisées autrement.)
L'usage immodéré que nous faisons, et nous sommes tous concernés (par les conséquences) et impliqués (dans les causes), de ressources naturelles limitées devrait nous inciter à réfléchir aux moyens de réduire, et même d'inverser, la pression que l'économie exerce sur l'environnement. Pression qu'on peut évaluer - plus que mesurer - à l'aide d'un indicateur comme l'empreinte écologique (global footprint en anglais).
Pour réduire notre empreinte écologique, les leviers d'actions sont nombreux : amélioration de l'efficacité énergétique, recherche d'alternatives au pétrole, réduction, réutilisation et recyclage de l'eau et des matières premières, techniques "douces" de dépollution et de remédiation, optimisation des flux, et des procédés, lutte contre l'érosion, etc.
Tout cela passe par des changements de "business model", par une modification en profondeur des stratégies d'entreprise, et par la mise en œuvre d'outils tels que les systèmes de management environnementaux ou l'éco conception.
Quelque soit leur domaine d'activité, l'avenir appartient aux entreprises qui sauront à temps prendre la mesure des vrais enjeux et aborder ce nouveau virage.
Vous êtes chef d'entreprise ? Dites vous que des changements profond se préparent dans notre écosystème, mais aussi dans les esprits : Préférez-vous les subir, les accompagner ou les anticiper ?
Vous vous sentez l'âme d'un "global footprint killer" ? Vous êtes le manager de demain.
Sortez du bois et faites vous connaitre !
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