J’aime vraiment beaucoup cette chanson : « La vie de Théodore », qui donne son titre au dernier album d’Alain Souchon.
Dès la première fois que je l’ai entendue, dès les premières mesures de piano, avant même le début des paroles, la magie a opéré.
Il faudra un jour que la science sur penche sur ce qui donne à la musique un tel pouvoir. Comme si elle prenait le contrôle de notre cerveau, de chacun de nos neurones, voire de chacun des constituants les plus intimes de notre être. Cette chanson me transporte non seulement très loin, mais aussi dans un autre état, dans un bref moment d’éternité.
Il y a un mouvement de la 7ème de Beethoven qui me fait la même chose …
Bien sûr, le texte, lancinant, répétitif, qui accompagne le rythme quasi hypnotique de la musique, en renforce encore l’effet.
J’assume cette contradiction : On peut être happé, consentant, par le tourbillon de la vie, assumer et vivre pleinement la complexité de notre temps, et pourtant être fasciné par cet appel à la simplicité, à la frugalité, voire au dénuement, à la contemplation et à la rêverie.
Un simple caillou nous raconte l’histoire des mondes disparus, pourvu que nous sachions prendre le temps de l’écouter.
Les fossiles, souvenirs pétrifiés de vies lointaines, nous rappellent que "la vie est belle", et si fragile.
La vie, Théodore a consacré sa vie à l'étudier. Prenant le temps d’écouter, de regarder, de contempler, il a porté les vertus "patience" et "persévérance" à leurs sommets.
Il y a sûrement un Théodore en vous. De temps en temps, laissez lui le temps de s’exprimer.
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