Qui a écrit :
" L'homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouïr de tout ce qui est à sa disposition, en un mot par son insousiance pour l'avenir et pour ses semblables, semble travailler à l'anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce, en détruisant partout les grands végétaux qui protégeaient le sol pour des objets qui satisfont son avidité du moment. Il emmène rapidement à la stérilité ce sol qu'il habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance, et fait que de grandes parties du globe autrefois très fertiles et très peuplées à tous égards sont maintenant devenues stériles, inhabitables et désertes.
Négligeant toujours les conseils de l'expérience pour s'abandonner à ses passions, il est perpétuellement en guerre avec ses semblables et les détruits de toute part et sous tout prétexte. En sorte qu'on voit des populations autrefois considérables s'appauvrir de plus en plus. On dirait que l'homme est destiné à s'exterminer lui-même, après avoir rendu le globe inhabitable."
Nicolas Hulot ? Hubert Reeves ? Nelson Mandela ? Théodore Monod ? Jacques Testard ?
C'est ...
Jean-Baptiste Lamarck*, qui a écrit ce texte en 1820.
Bien vu !
Mais nous progressons depuis, n'est-ce pas ?
(Dites oui, s'il vous plaît)
* C'est une des pépites que vous trouverez dans le livre de Jean-Marie Pelt que j'évoquais hier.
Intéressant de voir qu'en des temps plus anciens, certains s'inquiétaient déjà de la mentalité humaine.
Je crois pour ma part que le problème de l'homme en plus de ses "passions" et sa cruauté/égoisme, c'est son rapport à la mort. Il la nie et la dénie tellement qu'il ne se projette pas dans l'avenir et ne se rend pas compte de la souffrance qu'il peut causer.
On le constate aisément à propos de la sécurité routière.
Je le pense tellement que pour preuve mon copain de 24 ans a perdu son père d'un cancer du poumon il y a 4 ans et il me sort encore parfois, à propos des maladies telles que cancers ou tumeurs dues à la pollution de notre environnement, qu'il faut bien mourir de quelque chose.
Je suis obligée de lui remettre les idées en place en lui disant que son père aurait probablement apprécié être là pour son mariage ou la naissance de ses enfants.
L'homme se croit immortel, c'est bien là son problème.
Bonne journée
Rédigé par : Liaambrosia | 04 novembre 2005 à 09:44