La presse et un certain nombre de sites internet ont bien épinglé l'Etat français, à juste titre, sur ses manquements à la transparence sur la culture commerciale d'OGM, faute de transposition dans notre droit national d'une directive européenne imposant un registre public.
L'Etat s'est il emmélé les pinceaux, ou cette absence de transparence arrange t'elle bien du monde ?
En attendant, on peut s'interroger sur la stratégie des faucheurs, et la façon dont la contestation s'exprime. Car, si en tant que citoyen, je ne peux qu'être favorable à plus de transparence, dans tous les domaines, et dans celui là aussi, il faut bien reconnaître que, pour un exploitant, déclarer sur un registre public ses cultures commerciales d'OGM revient à la quasi certitude de voir celles ci détruites dans les plus brefs délais par les faucheurs volontaires.
Ce qui n'encourage pas à la transparence.
Va t'on dans ce domaine vers une sorte de culte du secret, et une quasi clandestinité légale des OGM, ou vers un vrai débat public ? La réponse dépendra, en partie, de l'attitude des parties en présence.
L'application du principe de précaution suppose celle du principe de vigilance, et notamment d'un suivi scientifique des effets sur l'environnement de ces cultures. Mais comment assurer ce suivi, si la localisation des cultures demeure secrète ?
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