C'était promis, c'est fait : Le Millenium Ecosystem Assessment, un programme de l'ONU lancé par Kofi Annan en 2001, vient de rendre son premier rapport. Sur l'essentiel, ce rapport confirme ce qu'on savait, ou plutôt ce qu'on craignait, sur l'état des écosystèmes et sur l'impact que cette dégradation a déjà et aura plus encore sur nos conditions de vie et celles des générations futures.
Ce qui est nouveau, c'est l'ampleur des études conduites, et l'exhaustivité du travail mené : 1360 experts, dans 95 pays, y on contribué. On peut maintenant parler de "consensus scientifique" sur les conclusions de ce travail. De quoi clouer le bec, on l'espère, aux négationnistes comme Bjorn Lomborg, "l'écologiste sceptique".
S'inquiéter de l'état des écosystèmes n'est pas un luxe que nous pouvons nous offrir quand tous nos autres besoins sont satisfaits. Comme je le rappelais dans mon compte-rendu de la conférence de la biodiversité, c'est notre destin qui en dépend directement. Voir aussi à ce propos l'entretien publié aujourd'hui dans libération avec Jacques Weber, économiste, président de l'Institut Français de la Biodiversité. La dégradation des écosystème touche d'abord les plus fragiles et les plus pauvres. Le défi du développement sera impossible à relever, si nous ne comprenons pas rapidement à quel point nous dépendons de la santé de l'écosystème mondial.
L'étude du Millenium Ecosystem Assessment sera remise à jour tous les 5 ans. Espérons qu'on attendra pas la prochaine édition pour réagir...
Voir le site du Millenium Ecosystem Assesment
Lire la synthèse faite par le site Greenfacts
(En anglais, une version française sera publié prochainement, je vous tiendrais informés)
Commentaires